
J’ai eu le plaisir de rencontrer Bertrand Mertz, Maire de Thionville, qui nous a présenté la 2ème éditon du festival « Des Frontières et Des Hommes » qui se déroulera du 25 Mars au 2 avril 2011 à Thionville.
Toutes les infos sur le site de l »évènement: http://www.desfrontieresetdeshommes.eu/
Présentation du festival :
« La frontière, les frontières, thématique souvent brûlante, au centre du débat politique et géopolitique, interpelle également les sociologues, les historiens et les philosophes mais aussi les artistes et les écrivains autour de l’exil, la langue, l’accueil, l’appartenance, les références culturelles, le passage…
L’histoire du pays thionvillois est liée à cette problématique qui embrasse les phénomènes qui l’ont marquée : invasions, voisinages, frontières fluctuantes, cultures plurielles, industrialisation, migrations. Car les gens qui ont fait et font exister cette région sont tous intimement concernés par la réalité des frontières, censées, ici, avoir disparu.
Les appréhender sous leurs multiples facettes et mettre en scène le rapport étroit que femmes et hommes entretiennent avec elles, mettre à profit notre réalité géographique et historique et nous appuyer tant sur notre expérience transfrontalière que sur le dynamisme propre au métissage culturel pour proposer un regard pluridisciplinaire sur toutes ces frontières, ouvertes ou fermées, qui, ici comme plus loin, traduisent le rapport à l’autre : telle est l’ambition du festival « Des Frontières et des Hommes ».
Cette deuxième édition du festival mettra le cap plein sud, vers l’Ouest-africain et plus particulièrement vers le Mali avec lequel Thionville entretient une relation d’amitié privilégiée.
Comprendre ce qui se joue dans cette région du monde nous semble essentiel. Que sait-on en effet, au-delà des clichés et des événements d’actualité, de ces contrées ? Terres autrefois colonisées, aujourd’hui importante zone de départ de populations, lieu où l’Europe dresse ses premiers dispositifs de protection, ce sont aussi des espaces où naissent des expériences originales de coopérations transfrontalières, où s’inventent de nouveaux rapports de voisinage : là aussi, les gens vivent et questionnent les frontières.
Et puis il y a les fleuves, le Niger aux nationalités multiples, décrit par le cinéaste Jean Rouch comme « ce fleuve extravagant qui s’en va affronter le désert, risquer sa vie à Tombouctou», le Sénégal ou, lus loin, le Congo qui nous conduisent au cœur des indépendances.
Souvent tracées par les anciens colonisateurs, ces frontières revêtent plusieurs formes : des déserts qui séparent les hommes, des fleuves, qui souvent les rapprochent, « quand ceux-ci ne regardent plus la frontière et redeviennent ce qu’ils ne devraient jamais cesser d’être, des riverains », pour reprendre les mots du géopoliticien Michel Foucher, président du Comité scientifique du festival, seront les éléments fédérateurs de l’édition 2011.
L’édition 2011 du festival nous emportera ainsi d’une frontière à l’autre, d’un rivage à l’autre. Elle nous emmènera au cœur de la création contemporaine et des traditions africaines mais aussi des débats sociaux, économiques et géopolitiques qui animent cette partie du continent. Des hommes politiques, des chercheurs, des artistes de ces pays, chacun à leur manière et en croisant leurs regards, nous diront comment ils vivent cette Afrique, ses forces et ses fragilités. Ils dialogueront aussi avec des universitaires, des journalistes, des auteurs d’ici, sur la manière dont ils perçoivent l’Europe. Enfin, la réflexion se poursuivra à travers des films et des discussions avec des réalisateurs.
Et puis, comme chaque année une place sera faite à nos frontières régionales lors d’expositions, de lectures et de table-rondes tandis que l’on retrouvera des rendez-vous récurrents : des bistrots littéraires, des cafés-frontières et des objets symbolisant la thématique de l’année. »